mercredi 5 décembre 2007

Texte pour l'exposition Le Piano

C’est important de prendre soin de ses racines. De savoir revenir sur ses plaies de lumière, se placer dans la conscience globale de qui l’on est. Il nous est parfois donné de revenir sur ce qui a été vécu, de changer le passé, de le revivre depuis une autre dimension et transmuter les plaies dans la complète lumière. Comme d’utiliser des plis du temps. Le sas d’un passage à une autre texture de vie.
Alors il devient important de remettre dans le plein amour ce qui a été dans le manque.Et l’on voit que le chemin parcouru est en réalité sur place. Il n’existe aucun déplacement, ni passé, ni futur ; que du non amour à transmuter en amour. De la douleur à transmuter en don.
Lorque j’ai rencontré Robert MOREL en 1983 et qu’il a publié mon premier roman “Le Piano”, j’étais dans un tel état de disgrâce que je n’ai pu que vivre, à ma façon, la chance qui m’était donnée. Aujourd’hui, l’oeuvre entière de Robert MOREL est en train de fleurir autrement, et la mienne aussi. Alors, la chance est là, prête à s’offrir.

Anne ASTIER, 14 Novembre 2007

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